Nous, les performeurs, fabriquons nous-mêmes des sensations — tout comme les artefacts de la scène, jugés comme des produits du spectacle, réels ou artificiels. Une frontière subtile se dessine entre ces deux mondes : la performance et le théâtre. Je ne me souviens presque plus de ma toute première montée sur scène, mais je garde en mémoire une grande excitation et une audience silencieuse. Ce silence environnant m’a poussée à explorer ce territoire incertain qu’est la performance.
L’analyse de la vie banale devient une nécessité — la nécessité engendre le désir — le désir nourrit la volonté — et la volonté provoque la création.
Par Dorota Kleszcz, Paris 2022